dimanche 9 mars 2014

Suite récit gay chapitre 9,10,11 et 12

Chapitre 9
Je le suis donc de près, direction... TADAM ! ..............................​............................. Eps.
Point de vue d'Alex
Pendant cet impitoyable cours de sport, je ne peux m'empêcher de penser à Sam. Déjà qu'en temps normal je ne suis pas du tout concentré, mais alors là je vous laisse imaginer. Comment Stéf avait pu lui faire ça ? C'est notre ami, et on a rien vu venir, on était vraiment à côté de la plaque !
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui nous sommes mercredi, et après ces deux heures infernales, Tara et moi avons Japonais, pour deux heures également. Au programme aujourd'hui, une étude approfondie sur les temples Shinto (religion majoritaire au Japon), ce qui est parfait pour me changer les idées. Je passe donc tout le cours, plongé dans cette activité très passionnante.
Il est désormais midi, et c'est l'heure de rentrer. Je dis au revoir à Tara, lui souhaite un bon après-midi et me dirige vers la voiture de ma mère, ayant demandé une pause pour pouvoir venir me chercher. Il est pas si tyrannique que ça le vieux en fin de compte.
Une fois chez moi, ma mère m'annonce qu'elle a engagé un infirmier pour venir m'aider pour la prise de mes médicaments, en effet certains sont sous forme de piqûres, et je ne peux plus mettre mes bandages tout seul, la douleur est vraiment trop importante. J'ai donc le droit à la visite d'un certain Dr Maxence, un homme charmant d'une trentaine d'année. Il s'attaque donc à la tâche qui lui a été confiée. Je pris donc je ne sais quel dieu pour que ce moment passe le plus vite possible. C'est affreux comme j'ai mal. Il finit (enfin) par s'en aller, me promettant de revenir demain avec un sourire sadique sur son beau visage, youhou, je redoute déjà ce moment. Même s'il est très doux, c'est un moment vraiment éprouvant. N'en pouvant plus, je file me coucher.
Je rêve alors d'une plage de sable fin, tenant la main d'un beau garçon sachant aimer comme il se doit. Un être gentil et torride. Ça existe vraiment ça ?, à voir.. Qu'est ce que j'aimerais avoir la compagnie de quelqu'un comme ça.. je me sens si seul. Bien entendu il est hors de question de compter Sam là dedans, c'est vraiment hors de question.
Je finis par me réveiller, et décide d'appeler mon ami, pour savoir comment il va.
La sonnerie sonne ( ), et il décroche.
  • Salut ! Alors ça va mieux ?
  • Salut Alex. Bof pas vraiment..
  • Je comprends, c'est vraiment pas facile, mais tu peux plus faire demi-tour maintenant. T'as séché la matinée sans lui donner d'explications, il doit sûrement se douter de quelque chose. T'en as parlé à tes parents ?
  • Non.. j'ai vraiment pas le courage. Ils ne savent même pas que j'ai loupé les cours ce matin.
  • Écoute, je sais que c'est quelque chose d'immense à franchir, mais tu peux le faire, je crois en toi !
  • J'essayerais.
  • Non, tu vas y arriver !
  • Si tu le dis.. bon je me sens pas très bien, je suis désolé de te laisser en plan comme ça, mais je dois te laisser.. Merci.
Je n'ai même pas le temps de répondre qu'il a déjà raccroché. C'est bizarre. Mais bon je le comprends, après ce qu'il a vécu. Il s'est livré à moi, enfin à moi et à Tara, et c'est éprouvant. Je pense le laisser tranquille pour aujourd'hui.
Je vais donc jouer du piano. Je me surprends moi même, car je supporte la douleur. C'est bien quand ça m'arrange tiens. En même temps, ça me permet d'évacuer mes peines ou mes désarrois, et même mon stress, alors ça doit être pour ça. Je suis dérangé en plein milieux d'un morceau par un appel.
  • Allô, maman ?
  • Oui c'est moi. Devine quoi ?!
  • Euhh ? Oui ?
  • Devine qui vient dîner ce soir !
  • Tatie ? La voisine ? Un chinois expatrié ?
  • Rooh, t'arrête. J'ai invité David.
  • Sérieux? Je croyais que ça allait doucement.
  • Depuis ce matin on discute un peu plus sérieusement, et puis c'est qu'un dîner, ça veut rien dire.
  • Oui c'est vrai, donc tu rentres ce soir alors ?
  • Oui oui. Et tu sais quoi ? Il vient avec Clément.


Chapitre 10
  • Oui oui. Et tu sais quoi ? Il vient avec Clément.
  • Génial ! Je vais pouvoir faire ça connaissance.
  • Ils seront là vers 20h, moi je rentre vers 18h.
  • A toute alors. Travaille bien.
  • Merci, à tout à l'heure.
Je raccroche, et je suis content. Enfin une bonne nouvelle. Je continue un peu à jouer du piano et finis par me lasser. Je retourne donc me coucher pour être en forme ce soir. Les cachets que je prends me fatiguent extrêmement et je ne veux pas m'effondrer en plein milieux du repas.
Une fois ressourcé et en pleine forme, il est 17h. Je décide d'appeler Tara et de discuter de notre plan pour aider Sam. Nous avons donc pris l'initiative de porter plainte. Bon vous allez vous dire que l'on décide un peu pour notre ami, mais c'est seulement une proposition, et de toute façon il n'a plus vraiment le choix maintenant. Il doit impérativement détruire Stéfan, avant que ça soit lui qu'il ne le fasse. On sait pas de quoi il est capable, je pensais qu'il était notre ami, je pensais le connaître depuis tout ce temps… apparemment j'avais tort. Quoi qu'il en soit, il est déjà tard, et je dois laisser Tara. Ma mère qui vient d'arriver est toute excitée. A vrai dire moi aussi ! Je file donc prendre une douche.
Malgré le fait que ça soit un calvaire, je tiens toujours à prendre deux douches par jour, c'est vraiment important pour moi. Depuis mon accident, qui remonte à hier me direz vous, je n'ai pas pu continuer mes affaires personnelles en bavant sur les sportifs du lycée, et je suis vraiment en manque. Pervers ? Bon j'avoue... Si seulement quelqu'un pouvait le faire à ma place.

Ces derniers temps je me sens vraiment seul... je pleurs souvent le soir dans mon lit, si vide. Je bois en cachette aussi. Pour tous ceux qui penseront que c'est irresponsable et que cela ne sert à rien, ils ont bien tort. Bon aller, je vais pas trop parler de ça. Je sors donc de ma douche, m'habille d'un t-shirt violet (ma couleur préférée), revêtue d'une chemise noire. Un slim de même couleur et le tour est joué. Je veux vraiment faire bonne impression devant David et Clément. Je finis de me préparer en me lissant les cheveux, et je suis plutôt content de moi, pour une fois, je ressemble à quelque chose. Je suis assez dur avec moi-même je sais, mais bon chacun est comme il est.
Une bonne odeur flotte dans l'appartement. Ma mère est aux fourneaux, qu'est-ce que je peux l'aimer cette dame. Elle sort tout juste du boulot, trouve le moyen de cuisiner, et ne se plaint même pas.
  • Alors, quel est le menu de ce soir ma très chère mère ?
  • Duo de saumon aux pommes de terre douces, sur lit de caviar accompagné de truffes fraîches.
  • Sérieux ?!
  • Oui, bon il faut prendre que le début du menu, tu t'arrête à patate douce et ça donne ce qu'on mange ce soir.
  • Hahaha !
Elle lance la cuisson de son plat et file se rendre belle. En attendant je sors notre plus belle nappe et mets la table. J'allume aussi quelques bougies pour donner un côté plus... ? Bon c'est juste que ça rend la table plus jolie.
Après une attente interminable, on sonne enfin à la porte. Accompagné par ma mère, nous nous jetons littéralement sur la poignée. J'ai le cœur qui bat tellement fort que je crains qu'il ne sorte de ma poitrine. Un homme d'environ 40 ans se tient debout, vêtu d'un costard et d'une cravate. Il tend une rose à l'intéressée. Il a l'air d'être un assez bon gentleman. En tout cas pour le moment il n'a fait aucun faux pas. Je sais, je sais il n'est pas encore rentré que je le juge déjà.
Mon regard se pose sur le jeune homme l'accompagnant. Une étrange sensation m'envahit alors. C'est comme si j'étais sur le point de mourir et que j'étais content, comme si toute la méchanceté dans le monde s'était envolée. Un rayon de chaleur parcourt mon corps, m'électrifie, me pétrifie. J'ai juste le temps de me ressaisir pour ne pas paraître suspect, et leur sers la main pour leur dire bonjour. Ma mère les installe donc dans le salon, et je passe par la case salle de bain. Je me regarde dans le miroir, je suis rouge pivoine.
Mais qu'est ce qu'il m'arrive ? C'est juste Clément, peut-être mon futur demi-frère. C'est vraiment ridicule.
Le seul moyen de savoir, c'est de passer la soirée et de voir ce qu'il se passe.
Aller, がんばって臆病のてめえ (courage espèce de froussard).

Chapitre 11
Le seul moyen de savoir, c'est de passer la soirée et de voir ce qu'il se passe.
Aller, がんばって臆病のてめえ (courage espèce de froussard).
Je me lance, direction le salon. Ils sont tous les trois attablés, en train de prendre l'apéro. Ma mère a sorti le Champagne, attention les vélos. Je me joins donc à eux et prends place à côté de Clément, génial. Il me sourit, mon dieu je vais fondre.

David prend alors la parole, et discute de sa vie avec ma mère. Il est donc un des dirigeants du transport urbain de notre ville, divorcé depuis 5 ans et père de deux enfants, Clément et Mathilde, absente car elle vit chez sa mère. Il est vraiment sympathique et fort drôle.

Mon bel Apollon se présente à son tour, il est en terminale aussi, mais dans un autre lycée pour suivre un cursus scientifique. Il aime les sports extrêmes et la littérature, tout mon opposé. Mais il est magnifique ! Si magnifique que ça m'en coupe l’appétit, et que quand vient l'heure de manger, je touche à peine à mon assiette. Je m'en veux un peu, vu le mal que ma mère s'est donné pour cuisiner. Mais je ne peux vraiment rien avaler, et mes médicaments n'arrangent pas les choses.
Je finis par avoir un vertige et m'excuse pour aller me reposer un petit moment. Je m'allonge sur mon lit, et ferme les yeux. Je commence à reprendre un peu des couleurs, quand on frappe à la porte.
  • Entrez.
C'est Clément.
  • Tu vas mieux ?
  • Bof, pas vraiment.
  • Je m'ennuyais un peu, du coup je les ai laissés discuter entre eux. Alors qu'est-ce que tu as au bras ?
  • Oh ça ? Je me suis brûlé en chimie, le pied.
  • Hahaha. T'es doué toi dis donc, heureusement que tu préfères les dictionnaires aux éprouvettes.
Son sourire est magnifique.
Nous avons continué de parler pendant un petit moment avant de mettre un film. Un de nos points communs, nous adorons les films d'horreur. Nous optons pour The Descent, un de mes préférés.
C'est ainsi que j'ai pu être collé à lui pendant une heure et demi, sentant son odeur, son parfum, sa chaleur. Pendant un moment, ma main a accidentellement glissé de ma cuisse et a frôlé la sienne, quel moment magique. Je crois que je deviens amoureux. En un soir ? C'est impossible. Pourtant mon cœur, et même mon corps semblent dire le contraire.
J'ai finis par me résigner et être vraiment sur de ce que je ressentais quand je me suis écroulé de chagrin dans mon lit, après leur départ. Un énorme vide est venu s'installer en un instant, encore plus qu'avant... Heureusement que j'ai récupéré son numéro de portable, je vais pouvoir le harceler de sms tout le temps. En parlant de sms, il vient juste de m'en envoyer un.
« Dis, le prends surtout pas mal, mais dans ta chambre il y avait un poster d'un gars torse-nu. T'es gay ? »
Chapitre 12
« Dis, le prends surtout pas mal, mais dans ta chambre il y avait un poster d'un gars torse-nu. T'es gay ? »
« Oui, pourquoi ? Y'a un problème avec ça ? »
« Absolument pas ! Je le suis aussi, enfin je crois... j'ai jamais vraiment été sur de ça, puis j'ai jamais eu de copain donc bon. Mais j'ai pas eu le courage de le dire à mon père. »
Mon cœur a failli s'arrêter de battre. Sérieuuuuuuuuuuuuuuuux ? Il est gay ?! Je crois que j'ai jamais été aussi chanceux de toute ma pauvre petite vie. Je suis content, même super content. Quelle nouvelle merveilleuse.
« On pourra discuter alors, et puis je pourrais essayer de t'aider si tu veux. »
« Vraiment ? Merci, c'est vraiment gentil, mais j'ai jamais eu l'occasion d'en parler, à qui que ce soit... ni même à ma sœur. »
« On ira par étapes alors, et puis je pense pas que tu sois pressé   »
C'est ainsi que nous avons continué de parler pendant un long moment. Il s'est un peu livré à moi, et on a appris à se connaître. Au fond il est beaucoup plus gentil que ce que je m'imaginais.
Le garçon de mes rêves. Je finis par l'abandonner, histoire de ne pas être trop fatigué pour les cours du lendemain, me couchant la tête dans les nuages.
Je commence ma journée comme à mon habitude, thé, douche. Puis je m'habille et sors de chez moi. Ma mère ne peut pas m'emmener ce matin, et puis de toute façon mon bras va un peu mieux. Les médicaments ont beau avoir des effets secondaires assez chiants, je suis quand même content qu'ils fassent effet rapidement. Je me dirige vers l’arrêt de bus de mon avenue, et attend sa venue. J'ai un énorme toc, je ne peux pas prendre le même moyen de transport à l'allée et au retour, et comme j'ai envie de rentrer rapidement, je préfère pour une fois prendre le bus à l'allée et le tram au retour, celui-ci étant beaucoup plus rapide. Je sais je sais, je suis un peu décalé dans ma tête, mais bon c'est comme ça.
Arrivé au lycée, je retrouve Tara à un endroit différent de d'habitude pour établir notre SAS, Stratégie d'Anéantissement de Stéfan.
  • Ola 天使 (= Ange. Surnom que je donne à Tara.)
  • Salut Alex. Tu vas bien ?
  • Oui, super bien même !
Je lui raconte donc ma soirée d'hier, et tout ce qui concerne Clément. Mais nous revenons vite au sujet principal, étant donné que nous n'avons que peu de temps avant la sonnerie.
  • Bon alors, on fait quoi ?
  • Je pensais passer chez Sam après les cours, et essayer d'en parler à ses parents avec lui.
  • Oui c'est une bonne idée, et ils te connaissent bien, donc ça devrait aller.
  • Oui j'espère... il m'a appelé hier, il n'avait pas l'air dans son assiette. Bon c'est normal, mais j'aimerai qu'il aille mieux...
  • Tout ça sera fini quand il aura raconté son histoire. Il faut qu'on s'assure que Stéf soit puni pour ce qu'il a fait, c'est vraiment dégueulasse ! Moi qui pensais que c'était notre ami, ce connard, il nous a trahit, il a trahit Sam, il lui a fait du mal...
  • 天使, calme-toi... ça sert à rien de s’énerver, il faut être patient et il finira par payer !
  • M'ouais. Bon de toute façon on peut rien faire d'autre.
  • Oui c'est vrai, on va pas aller le torturer.
Finalement la conversation prit fin, direction les salles de cours. La matinée était composée d'une heure de maths, suivie par deux de philosophie, et enfin d'allemand. Je ne cessais de penser à Sam. Oui je pense souvent à lui en ce moment, mais ne vous inquiétez pas, j'arrive quand même à travailler.
A midi, pour ne pas éveiller les soupçons, nous avons décidé de manger avec les autres, avec Stéfan. Je pensais que faire comme si était simple, mais j'avais beaucoup de mal à rester calme. L'ambiance était d'ailleurs assez tendue à table. Pour détendre un peu l'atmosphère, j'ai décidé de parler un peu avec Sofia des groupes de J-pop qu'elle aimait.
L'heure du repas était enfin terminée, ça paraissait vraiment très long. N'en pouvant plus, nous nous sommes éclipsés avec Tara, en prétextant un travail important à faire. C'est fou comme ces ''prétextes'' font souvent leur apparition ces derniers temps.
Une fois à l'écart je décide d'appeler Sam, histoire de voir comment il va, parce que je m'inquiète vraiment de son état. Je compose le numéro et mets le haut-parleur, mais personne ne répond. J'appelle donc sur le téléphone fixe.
  • Allô ? Patrick, oui c'est Alex, est ce que je peux parler à Sam ?
Son père mis du temps à répondre, et sa voix était bizarre. Il pleurait. Ses mots étaient coupés par les sanglots.

  • Je suis désolé Alex... Sam s'est suicidé...

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