lundi 10 mars 2014

chapitre 13,14,15 et 16 récit gay

Chapitre 13
  • Je suis désolé Alex... Sam s'est suicidé...
Vous avez déjà vu ces grandes machines dans les usines, broyant les déchets, les réduisant en un tas de poussière déconfit ? A ce moment-là, j'aurais préféré me retrouver là-dedans plutôt que d'être à l'autre bout du fil. Je n'ai même pas réalisé tout de suite, c'est quand Tara m'a regardé que j'ai vraiment compris. Est-ce vraiment arrivé ? Je ne peux pas le croire... pas lui. Et tout ça à cause de cet enfoiré. Je vais le tuer, le réduire en miette !
Suivit de près par mon amis, j'ai laissé le père de Sam dans l'abandon, et me dirige vers une dune d'herbe, là où sont les autres. Je me dirige vers Stéfan, l'empoigne par le col de son t-shirt et l'entraîne à l'écart.
  • Espèce de connard, mais qu'est ce que t'as foutus putain ! T'es qu'une merde, tu le sais ça ?!
  • Hé mais calme toi ! Qu'est ce que tu veux ?
  • Sam m'a tout raconté ! Il m'a dit ce que tu lui as fait. Comment t'as pu faire ça hein ? Mais comment ? J'avais confiance en toi putain..
  • Oh on se calme ! Qu'est ce qu'il t'a dis ?
  • Arrête de faire l'innocent !
  • Je crois qu'il y a un malentendu Alex..
  • Un malentendu ?! Mais tu te fous de ma gueule là ? C'est toi le malentendu, un pauvre connard !
  • Je peux t'expliquer..
  • Mais expliquer quoi putain ?!
  • Écoute-moi...
  • Sam est malade et je suis le seul à le savoir.
  • Ouais et moi je vais être le seul à savoir où je vais enterrer ton cadavre, maintenant tu te payes ma tête ? Ça t'a pas suffit de lui faire du mal ?!
  • Il voulait pas vous inquiéter au début. Mais les choses ont empirées... Il avait des hallucinations, et c'est devenu de plus en plus important.. Ces derniers temps, c'était vraiment difficile. On est allé voir un docteur, en cachette bien sûr. J'ai pris de l'argent à mes parents pour lui payer la moitié, et il lui a prescrit des tonnes de médicaments. Ça réussissait à le calmer par moment, mais des fois il pétait vraiment les plombs. Il t'a reparlé de votre première fois non ? Et du fait que je le battait soi-disant aussi, c'est d'ailleurs pour ça que t'es là non ? .. Écoute Alex, je fais tout mon possible pour l'aider, alors me traite pas de méchant..
  • Parce que tu crois que je vais gober ça ?! Il s'est pendu putain..
  • Quoi ?!
  • T'as très bien entendu..
Pour simple réponse, il tourna la tête et versa une larme, une et une seule.
  • T'es même pas triste, et tu crois que je vais accepter ce que tu me dis ?!
  • Je m'étais préparé à ça c'est pour ça que ça m'affecte moins, mais je suis bien plus triste que toi, je voulais passer ma vie avec lui moi, mais depuis qu'il a commencé à perdre les pédales, j'ai su que ça n'allait pas être possible, et ça m'a détruit, mais je suis resté fort pour lui, pour essayer de l'aider.
  • En tout cas si tout ce que tu dis est vrai, vous devriez encore avoir les ordonnances.
Il me montra ces fameuses ordonnances accompagnées de tubes d’antidépresseurs un peu plus tard, et ce fut la décadence complète, je n'en revenais toujours pas.. Comment avais-je fait pour ne pas m'en rendre compte ? C'était Sam.., j'étais censé le connaître. Mon dieu, quelle affreuse personne je suis.
Je n'en pouvais plus, ça revenait. Cette sensation d'inutilité. J'avais envie de mourir. Comment j'avais pu laisser Sam comme ça, sans m'en apercevoir.. j'ai accusé Stéfan à travers, je suis vraiment un moins que rien. Je n'ai même pas réfléchi, et me suis dirigé vers la salle de bain. J'ai fait coulé un bain. Vous savez ce que ça fait de vouloir disparaître ? Il n'y a qu'un seul remède à cette douleur. Je m'empare d'une lame de rasoir soigneusement rangée dans un endroit que seul moi connaît. Elle s'enfonce sans résistance dans ma chaire qui rougit immédiatement. Quel sentiment de soulagement. Je continue, encore et encore, laissant échapper cette souffrance, bien trop grande pour mon petit cœur fragile. Pessimiste ? Faible ? Peut-être, mais je m'en fiche. Après tout, personne ne peut me comprendre.
Tout fini par aller mieux, enfin. Cela fait deux jours que Sam s'est donné la mort, et je n'ai toujours pas réalisé, mais je venais de me débarrasser de quelque chose d'imposant, m’empêchant de faire mon deuil. Mais maintenant, tout va mieux.
4 Jours plus tard
Aujourd'hui, c'est le jour de l'enterrement de Sam. J'ai enfin réalisé. J'ai reparlé à Stéfan depuis, et je me suis excusé auprès de lui. Tara a fini par accepter la vérité à son tour, nos amis aussi.
Il fait grand soleil, ça lui aurait plu
Il est là, habillé d'un costume noir, le visage et les mains pâles. Il dort profondément dans son coffre en bois, rêvant au millier de beaux garçons dans les méandres de l’au-delà. Il va me manquer, me manquer énormément. Mon premier amour. Mon dernier regret.

Il m'aura appris une petite chose, c'est qu'à partir de maintenant, plus jamais je ne me lamenterais sur mon sort. Il a été fort, il nous a mis en dehors de ça. Et je l'admire vraiment, c'est quelqu'un de respectable, même si j'avais tendance à le chercher.
On se retrouvera là bas, espèce de boulet.
C'est sur ces derniers mots, qu'il s'enfonça dans la terre pour toujours. Je ne t'oublierai jamais, je te le promets.
Je pars en sanglots, lui disant adieu définitivement.

Chapitre 14
Une semaine a passé depuis l'enterrement de Sam. Tout commence à redevenir comme avant, malgré le grand vide qu'il a laissé derrière lui. Il n'y a pas une journée sans que je pense à lui, sans qu'il me manque. Je me suis rendu sur sa tombe quatre fois depuis. J'essaye tant bien que mal de passer à autre chose, mais c'est difficile.
Je ne porte plus de bandage et mon bras est guéri, il reste simplement une cicatrice. Je pense qu'elle marquera cette partie de ma vie, et c'est une bonne chose, cela permet de ne rien oublier.
J'essaye d'aider Clément à se comprendre pour qu'il puisse être heureux. Je n'ai pas trop eu la tête aux sentiments amoureux ces derniers temps, mais j'ai l'impression que je tombe vraiment amoureux de lui.. et ça me ronge, j'essaye de résister mais je sais qu'au fond de moi je suis impuissant face à ça.

Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de prendre un nouveau départ. Je veux aider mes amis, je veux être là pour les soutenir. Il est hors de question que j'en perde un autre. Il est hors de question que je reste un boulet ! Je veux aussi être moi pessimiste, parce qu'au fond, ma vie n'est pas si terrible qu'elle pourrait l'être, même si j'ai encore un long chemin à faire. Mais je veux quand même rester comme je suis, je ne veux pas changer ma personnalité, je suis bizarre, un pauvre adolescent homo qui boit du thé et qui prend pas deux fois le même moyen de transport dans la journée. Oui je suis comme ça, mais je m'aime comme ça. Pour une fois que je ne me rabaisse pas. Je veux rester comme ça.
J'attaque donc une nouvelle semaine de cours, nous sommes lundi, le premier jour de ma rédemption intérieure. Je continue mon rituel jusqu'au lycée où je fais tous les efforts possibles pour suivre et bien travailler. En science, la place à côté de moi est vide. J'essaye tant bien que mal de penser à autre chose. C'est dur, très dur.
Je me suis excusé auprès de Stéfan, mais je ne veux pas le voir pour le moment, il m'a dit qu'il comprenait. Je reste avec Tara, pour manger le midi, même si manger est un grand mot. Je n'ai plus faim. Les autres doivent sûrement rester entre-eux. Je promets d'être un bon ami, mais quand tout ira mieux.
Ma journée s'est résumée en peu de chose. Je suis allé au lycée, comme je l'ai dis précédemment, puis je suis rentré. Direction mon lit. Je m'y plonge, visse mes écouteurs dans mes oreilles, écoutant toujours la même musique, en boucle [linkin Park – The shadow of the day]. Je m'endors. Je cauchemarde. Je me réveille et finis par me rendormir. Je ne vais pas manger.

Je discute un peu avec Clément. Je me sens tellement bien dans ces moments là. Je l'aime ? M'aime-t-il ? De toute façon, je ne sais même pas comment ça pourrait être possible. Ma mère, son père, et les enfants incestueux c'est ça ? Sans moi non merci.
Je ne veux pas rendre ma mère triste, pour une fois qu'elle trouve quelqu'un de bien. Quelqu'un qu'elle apprécie.
Clément m'invite à passer la journée avec lui demain, c'est un jour férié. Quoi de mieux ? Je m'empresse d'accepter, avant de lui souhaiter une bonne nuit et de m'endormir.

Chapitre 15
Bip bip bip ! Nous sommes Mardi, et il est 10h20. Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec Clément, on a prévu de passer la journée en ville, enfin j'habite déjà en ville, mais bon. Je saute dans ma douche aussitôt levé, et j'essaye d'être le plus présentable possible.
Je sors de chez moi, environ une heure plus tard, et je prends le bus, direction Place Anatole, car j'ai oublié de vous le dire, il m'a invité au restaurant. Oui oui, au resto, avec lui, de sa part, en tête à tête. Je suis si excité que j'arrive là bas en avance. Je commence à le harceler de messages pour savoir où il est. Il faut dire que la patience et moi ça fait bien plus que deux.
Il finit par arriver à mon grand bonheur. Qu'est ce qu'il est beau vêtu de son jean et de sa chemise blanche. Elle laisse filtrer son ventre à travers les boutons, je suis en extase. Je lui fait la bise, et sens son parfum si délicieux, je vais le bouffer. Et là, je bande. Oui je viens juste d'avoir un minuscule contact avec sa joue, et ça me met dans tous mes états. Je ne suis qu'un petit ado pré-pubère en manque apparemment.
Je lui laisse le soin de choisir le restaurant, et il ne tarde pas à se décider, en fait, il prend le premier venu. Nous nous installons à table et une serveuse nous apporte la carte. J'ose entre deux lignes regarder ses beaux yeux, ceux qui m'ont fait craquer. Je ne peux même pas le décrire, c'est tellement divin que les mots ne me sortent même pas de la bouche. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi magnifique.
Il commande une salade composée, et moi du saumon fumé. Il engage alors la conversation sur la scolarité et les études post-bac. Il pense aller en informatique, mais il hésite encore un peu. Mon bel informaticien, montre-moi ton gros processeur. Bon d'accord j'arrête.
Il a un air si passionné quand il parle, il est envoûtant. Toute ma vie s'arrête quand je suis à ses côtés. Je recommence à manger, j'oublie mes malheurs et mes désespoirs, mes peines et mes chagrins. Je suis réellement tombé amoureux. Je suis tombé sous le charme de cet ange. Prends moi avec toi et emmène moi loin de tout, aime moi, je veux être heureux, je veux te rendre heureux. Si seulement..
Après avoir fini notre repas, il règle l'addition. Il est si gentil en plus.. J'en peux plus. J'ai envie d'être dans ses bras, de sentir sa chaleur, qu'il me sert contre lui. Tout ça pendant des heures et des heures, sans que rien ni personne ne gâche cet instant magique. Si seulement..
Il me propose de faire les magasins, ce que j'accepte avec joie. C'est une de mes activités favorites. Nous arpentons les rues piétonnes à la recherche de choses inutiles, d'habits, ou de jeux vidéos dans son cas. J'en profite pour passer à la librairie, pour acheter un dictionnaire Français-Japonais, le mien s'étant déchiré à la reliure à cause d'un feuilletage trop intensif.

Un événement marqua d'ailleurs cette magnifique journée. Nous étions dans une boutique de vêtements, et il m'a fait rentrer dans la cabine d'essayage pour me demander comment lui allait le pantalon qu'il venait d'enfiler. Dans ma tête j'ai pensé, il te va super bien, t'es sexy comme ça, mais tu sais que je te préfère sans. Mais j'ai simplement usé de compliments pour le mettre en valeur, sans toutefois paraître suspect. Si seulement..
C'est d'ailleurs à ce moment que j'ai reçu un sms de ma mère me disant qu'elle ne rentrerait pas ce soir, car elle trop occupée. Elle a donc décidé de rester dormir chez M. Smith.
J'ai donc eu l'idée du siècle.
  • Clément, ma mère bosse jusqu'à demain, tu veux dormir chez moi ?
Chapitre 16
  • Clément, ma mère bosse jusqu'à demain, tu veux dormir chez moi ?
  • Je sais pas trop.. tu sais je suis pas trop comme ça, aller dormir chez les autres, c'est pas mon truc..
  • S'il te plaît, je te promets que tu passeras une super soirée, on regardera des films et on bouffera du pop-corn.
  • M'ouais, tout ça c'est bien parce que c'est toi hein.
  • Super, merci !
Sans tarder, il demande l'autorisation à son père qui accepte volontiers, car pour lui c'est censé améliorer notre relation. Qu'est ce que je peux m'en foutre de cette relation là moi. Je veux qu'il soit mon petit copain bordel !
Enfin bon, on a pas tout ce qu'on désire dans la vie.. malheureusement. Nous finissons de faire nos emplettes, avant de rentrer chacun de notre côté. Il est 18h, et il doit venir chez moi dans deux petites heures. Il faut absolument que je prépare un super repas.
Je passe par l'épicerie, je sais qu'il aime les beignets de calamars, et moi aussi donc ça tombe super bien. J'en achète un sachet avec quelques autres articles et rentre chez moi.
Je passe le ménage à fond, aspirateur, lavage de sol, poussière, vitre, meubles. Je crois que notre appartement n'a jamais été aussi propre depuis que nous sommes ici. Je file prendre une douche, et essaye d'être aussi correctement habillé qu'aujourd'hui. Je lance la cuisson des beignets, et mets la table.

Il est déjà l'heure du rendez-vous et mon bel apollon frappe à la porte. Il porte un short, me laissant voir ses jambes fines, et un t-shirt manches courtes assorti. Je vais lui sauter dessus. Enfin, j'aimerais.
Nous commençons un peu à discuter et entamons notre repas. Il m'a dit qu'il adorait, et c'est une bonne chose.
  • Bon, je voulais te parler d'un truc.
  • Oui ?
  • Tu sais, tu essayes de m'aider à comprendre si je suis gay ou non, et je voulais te remercier, c'est vraiment gentil tu sais... personne a jamais fait quelque chose comme ça pour moi.
  • Mais c'est normal, tu sais, je suis content de pouvoir t'aider.
  • En tout cas, merci.
Il est trop mignon avec sa petite voix.
Une fois le repas terminé, il décide de prendre une douche. Et là j'ai fait quelque chose d'un peu traître. La serrure de la porte de la salle de bain est assez grand pour qu'on puisse voir l'intérieur, et elle donne directement sur la baignoire. J'ai moi, l'habitude de cacher le trou, pour éviter que l'on me regarde, même si je doute que ma mère soit comme ça. En tout cas, j'ai pu le voir se déshabiller.
Il enleva d'abord son t-shirt, laissant apercevoir son torse imberbe, lisse et musclé. Une bosse se forma automatiquement sous mon pantalon, provoquée par l’excitation d'un pêché de chaire inavoué. Il est bien plus que tous ces sportifs et ces athlètes baraqués que l'on peut voir. Lui c'est l'extase, un fruit interdit, une beauté magistrale.
Il défit ensuite sa ceinture, faisant glisser son jean à ses pieds. Ses jambes sont musclées elles aussi, et peu poilues. Je remonte lentement mon regard, observant chaque petite parcelle de son corps pour ne pas perdre une miette du spectacle. Je n'ai même pas le temps de regarder son caleçon, qu'il l'a déjà enlevé, pour laisser apparaître ce que je désire le plus.
Mon dieu, il est nu devant moi. Il est bien bâtit. Il est très bien monté. Il est super bandant. Il est vraiment magnifique. Il est.. tout. Je vous l'ai déjà dit je crois, les mots me manquent pour le décrire. Je vais fondre, je vous jure.
Je l'ai regardé comme ça le temps qu'il prenne sa douche. Puis je suis retourné débarrasser la table comme si de rien n'était pour ne pas éveiller les soupçons.

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